Les dix meilleures destinations vacances éthiques au monde pour 2024

VACANCES ÉTHIQUES

Qu’est-ce que les vacances éthiques ?

Bien qu’il s’agisse d’un terme intéressant, les vacances éthiques mettent l’accent sur un dilemme éthique. Doit-on se rendre en Birmanie ou même l’appeler Birmanie ou Myanmar ? Quelle est l’éthique des résidences secondaires dans le tourisme ? Devrions-nous avoir des piscines dans des pays où les gens sont privés d’eau potable ? Fermons-nous les yeux sur les problèmes de droits de l’homme en nous rendant en Chine ? Ou de la croissance de l’industrie du tourisme sexuel impliquant des enfants dans des pays comme Madagascar, pour ne citer qu’un des nombreux pays où ces atrocités sont prolifiques ? Ces questions sont toutes importantes et des organisations caritatives répondent. Par exemple la Travel Foundation et The Code s’efforcent de promouvoir les droits de l’homme et le traitement éthique des personnes dans le tourisme.

Cependant, je pense que l’évaluation des choix éthiques est un élément fondamental pour devenir un voyageur plus responsable. De ce fait, nous avons tendance à ne pas considérer le voyage éthique comme quelque chose de distinct du tourisme responsable.

Bon à savoir

Parmi les questions relatives aux vacances éthiques, nous pouvons par exemple nous interroger sur les avantages et les inconvénients des safaris. Par exemple, le fait de séjourner dans un lodge de safari privé peut amener à la question de conservation en termes de droits d’entrée dans les parcs nationaux. Il est important de ne pas ignorer les questions relatives aux droits fonciers et aux sources de revenus des populations indigènes.

Dans le même temps, est-il éthique de voyager en Antarctique ? Peut-on parler de vacances éthiques si vous partez observer des gorilles dans la nature ? Également, faire du bénévolat à l’étranger est-il éthique ?
Bref, une série de questions pourraient être posées sûr qu’est-ce que réellement les vacances éthiques ?

Certes, la liste des questions éthiques liées aux voyages est longue. C’est pourquoi il existe des guides de voyage sur le tourisme responsable. Ces guides vous donnent des options sur la manière de faire certaines des choses que vous rêvez de faire. Ainsi, ces guides proposent des entreprises qui suggèrent des activités, mais qui le font de manière responsable et éthique.

Des exemples de vacances éthiques ?

En fin de compte, les vacances éthiques englobent des éléments de toutes les définitions ci-dessus.

– Des vacances pour observer la faune et la flore sauvages,
– Des vacances d’aventure à faible émission de carbone. En effet, que vous fassiez de la randonnée ou du vélo, de la voile ou du kayak, il s’agit de vacances éthiques.
– Des vacances qui s’engagent auprès des communautés locales. C’est-à-dire des alternatives à des modes de vie contraires à l’éthique, tels que le tourisme sexuel ou le braconnage.

Et surtout, nous sommes tous responsables de la mise en place d’un tourisme utile. Des ministres du tourisme aux touristes, des multinationales aux micro-entreprises. Je pense que nous pouvons tous célébrer les joies du voyage. Pour ainsi créer non seulement de meilleurs endroits où vivre, mais aussi de meilleurs endroits à visiter.

Bon à savoir

2024 s’annonce comme l’année du boom des voyages. Ainsi, j’ai réfléchi à la manière dont le tourisme à le pouvoir de changer le monde. Plus précisément, comment nous, voyageurs, pouvons faire de nos aventures une force pour le bien.

D’ailleurs, une étude a été effectuée par l’organisation à but non lucratif Ethical Traveler, basée à San Francisco. Selon cet organisme, l’un des moyens les plus efficaces d’y parvenir est de choisir avec soin les destinations que nous visitons. Bien sûr, il suffit de consacrer notre poids économique à des pays qui prennent des mesures pour protéger la nature. Ces pays visités doivent aussi prendre soin des communautés locales tout en cultivant une industrie touristique prospère.

Depuis sa création en 2003, Ethical Traveler a entrepris un audit annuel des pratiques et des politiques d’environ 200 pays en développement. À partir de là, il réduit la liste à dix nations qui font de grands progrès en matière de protection de l’environnement, de sauvegarde des droits de l’homme et de soutien au bien-être social. Ainsi, visiter ces destinations est, selon eux, le meilleur moyen de récompenser les actions positives et de soutenir les meilleures pratiques.

« Les voyageurs, en tant que communauté, ont une influence potentiellement énorme », a annoncé l’équipe éditoriale d’Ethical Traveler dans un communiqué. « L’endroit où nous laissons nos empreintes et nos dollars a des répercussions qui vont bien au-delà de notre expérience personnelle. En choisissant bien nos destinations et en cultivant notre rôle de diplomate citoyen, nous pouvons changer le monde pour le meilleur.

Les 10 destinations les plus éthiques à visiter en 2024 (et pourquoi c’est important)

La Barbade

Tout d’abord, la Barbade, a rompu ses liens avec la monarchie britannique en 2021 pour devenir une république. Ainsi, elle a récemment célébré la loi sur la prévention de la corruption. Celle-ci soutient les enquêtes et les poursuites en matière de corruption dans les secteurs public et privé. Sur le plan environnemental, le gouvernement s’est engagé à consacrer 210 millions de dollars à la rénovation des infrastructures hydrauliques du pays. De ce fait, ils ont mis en œuvre un projet de récupération et de réutilisation qui est le premier du genre dans les Caraïbes. 

Belize

Ensuite, le Belize continue d’impressionner par ses efforts de conservation. Il est vrai que le gouvernement s’est engagé à consacrer environ 4 millions de dollars par an à la conservation du milieu marin jusqu’en 2041. De plus, le pays à doubler les zones marines protégées, qui passeront de 15,9 % à 30 % d’ici à 2026.

Il s’oppose également à plusieurs projets de construction qui menacent l’environnement naturel. D’ailleurs, le pays a approuvé le développement d’un corridor pour la faune. Celui-ci profitera à de nombreuses espèces, dont le rare jaguar. En outre, le Belize continue de lutter avec succès contre la traite des êtres humains. D’ailleurs, il a récemment annoncé une augmentation du salaire minimum dans le pays.

Botswana

Pour continuer, le Botswana, est l’une des principales destinations de safari au monde. Mais le pays prend des mesures concrètes pour protéger sa faune. Ainsi, il cherche à encourager les pratiques de tourisme durable. Ainsi, le président du Botswana, le Dr Mokgweetsi E. K. Masisi, a reçu fin 2022 le prix de reconnaissance spéciale pour le leadership éclairé en matière de développement du tourisme durable en Afrique.

Finalement, le Botswana est l’une des démocraties les plus stables d’Afrique. Aussi, c’est le pays le moins corrompu du continent selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International. Parmi les récentes avancées en matière de droits de l’homme dans le pays, citons la dépénalisation des relations homosexuelles. À cette avancée, s’ajoute l’extension des pouvoirs du médiateur à la protection et à la promotion des droits de l’homme et la ratification de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées.

Le Cap vert

La nation insulaire du Cap vert place les questions environnementales en tête de ses priorités. En effet, le pays est en passe d’atteindre 50 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Ce qui en fait l’un des pays les plus performants en matière de lutte contre le changement climatique. Bien sûr, le Cap vert a encore du travail à faire en termes de conservation, marine. Mais une loi de 2018 vise à criminaliser l’abattage. Ainsi, le commerce et la consommation de tortues de mer a permis d’augmenter le nombre de caouannes nicheuses de 10 725 en 2015 à près de 200 000 en 2020. En outre, le Cap vert est le pays africain le mieux classé dans le rapport annuel Freedom in the World de Freedom House, devançant les États-Unis, l’Espagne et la France.

Costa Rica

Également, le Costa Rica est l’un des pays les plus soucieux de la protection de l’environnement. Certes, il est réputé pour prendre soin de sa biodiversité unique et de ses paysages époustouflants. Ces dernières années, le pays a renforcé ses efforts en matière de développement durable. Par exemple, ils ont restauré 900 colonies de coraux. En parallèle, ils s’engagent à gérer durablement les écosystèmes et les espèces de requins. De plus, ils ont introduit une nouvelle loi pour protéger le parc national de l’île Cocos. L’office du tourisme du Costa Rica a également créé une certification pour aider les visiteurs à déterminer quelles entreprises, y compris les hôtels, s’engagent en faveur du développement durable. Le pays a également fait des progrès en matière de droits de l’homme.  Notamment en élargissant la définition du féminicide et en augmentant les peines pour ce crime. Mais aussi en s’efforçant d’éliminer les formes contemporaines d’esclavage et en ratifiant le protocole à la convention sur le travail forcé afin d’éliminer le travail des enfants.

Chili

Après une période d’agitation sociale, le référendum constitutionnel et les élections présidentielles au Chili ont apporté de grands changements. Le cabinet du président progressiste Gabriel Boric est composé à 50 % de femmes et comprend les premiers ministres ouvertement LGBTQ de l’histoire du Chili. Sur le plan environnemental, la nouvelle loi-cadre ambitieuse du Chili sur le changement climatique et les investissements considérables dans les énergies propres ont déjà un impact positif.

Mongolie

L’élimination progressive de l’exploitation du charbon en Mongolie est un défi. Elle représente 23 % du PIB de la Mongolie. Mais le pays investit régulièrement dans les énergies renouvelables, notamment dans les parcs solaires et éoliens. D’ici à 2030, la Mongolie s’est engagée à créer un système national d’atténuation des effets de l’exploitation minière. Tout ceci en finançant la protection et la gestion durable des terres critiques. Dans la capitale du pays, des fonds ont été obtenus pour installer le plus grand système de stockage d’énergie par batterie au monde, ce qui permet de réduire la pollution et de fournir de l’énergie propre. La Mongolie prend également des mesures pour améliorer les droits de l’homme. En 2021, le pays a accepté les recommandations d’Amnesty visant à mettre en place un processus indépendant pour prévenir les cas de torture ou de mauvais traitements et enquêter à leur sujet, et à garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, la protection juridique des défenseurs des droits humains, ainsi que les droits sociaux, culturels et économiques.

Les îles Palaos

Les Palaos disposent de l’une des stratégies de protection marine les plus solides au monde. Son sanctuaire marin national protège la quasi-totalité des eaux de la nation insulaire. De plus, une alliance récente avec Samoa a permis aux deux pays de protéger de vastes zones de leurs océans et de faciliter l’échange d’idées et de ressources. Les lois palaosiennes sur le tourisme ont également permis de réprimer les voyagistes qui ne respectent pas les règles et les crèmes solaires toxiques pour les récifs.

Les Seychelles

L’indice de liberté humaine classe les Seychelles au 44e rang sur 165 pays. En 2022, Transparency International a classé les Seychelles comme le pays le moins corrompu d’Afrique subsaharienne pour la cinquième année consécutive. Les Seychelles ont également un passé impressionnant en termes de protection sociale, avec l’électricité et les soins médicaux gratuits pour tous les citoyens. En ce qui concerne la protection de l’environnement, le nouveau projet d’énergie propre du pays, une centrale solaire photovoltaïque avec stockage sur batterie, permet d’économiser environ deux millions de litres de carburant par an et de compenser 6 000 tonnes de dioxyde de carbone. Le pays est également en bonne voie pour protéger 30 % de ses océans dans le cadre de projets de pêche durable et d’adaptation au changement climatique.

Timor-Leste

Le tourisme n’en est qu’à ses débuts au Timor-Leste, pays d’Asie du Sud-Est, mais le tourisme durable offre d’énormes possibilités de croissance économique. Conservation International travaille directement avec le gouvernement et les communautés locales pour jeter les bases d’un système national de zones protégées et 12 zones marines protégées ont déjà été créées pour protéger les récifs du Timor-Leste. Sur l’île d’Atauro, des initiatives de tourisme communautaire préservent le Triangle de Corail : l’écosystème marin le plus riche en biodiversité et le plus complexe sur le plan biologique de la planète, qui s’étend sur des parties de l’Indonésie, de la Malaisie, des Philippines, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Îles Salomon et du Timor-Oriental. Le pays s’efforce encore d’améliorer ses institutions et ses cadres démocratiques, mais il a récemment obtenu une amélioration des lois anti-corruption et des lois sur les médias qui protègent les journalistes.